Selon le Forem, la pâtisserie marocaine est à la portée du premier (boulanger) venu

C’est l’histoire d’une supérette méditerranéenne de la banlieue liégeoise. Pour développer son rayon pâtisserie le gérant engage un ouvrier spécialiste des douceurs du sud. L’homme est de nationalité marocaine : il doit obtenir un permis de travail. La demande est refusée, en vertu de conventions internationales.

Une autorisation d’occupation d’un étranger est accordée si et seulement s’il n’est pas possible de trouver sur le marché local de l’emploi un travailleur apte à exercer le métier, éventuellement après une formation.

Quarante-quatre boulangers qui cherchent du boulot.

Or, le ministère de l’économie a demandé au Forem de mener une enquête : il existe en région liégeoise très précisément cent quarante-quatre boulangers qui cherchent du boulot. L’employeur introduit un recours : les qualifications de ces gens ne rencontrent pas nécessairement ses exigences. Il reçoit pour réponse qu’ils peuvent se former en six mois. Mais se former où ? Il n’existe pas de cours du soir ou de diplôme en cornes de gazelle, en loukoum ou baklava. Pour l’administration wallonne, un stage en entreprise, dans l’entreprise de ce commerçant, doit suffire pour acquérir les techniques nécessaires, dans un délai raisonnable.


Trop de boulangers belges au chômage pour qu’un pâtissier marocain obtienne un permis de travail

Conseil d’État

L’affaire a abouti devant le Conseil d’État, qui a suivi ces arguments. Depuis lors, le patron, qui est belge, a engagé des proches pour assurer la croissance de ses activités. Mais il affirme qu’il éprouve toujours de grandes difficultés à recruter de la main d’œuvre qui allie sérieux et compétence.

Le Forem souhaite préciser qu’il n’a pas statué dans ce dossier, mais qu’il a fourni renseignements, conseils et avis à la direction générale opérationnelle 6 du service public wallon de l’économie.

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