Le mazout de chauffage est sur le déclin et ces jours-ci, les prix de l’électricité et du gaz montent en flèche. Les constructeurs de fours répondent déjà pleinement à la demande d’appareils plus économes en énergie.
Les médias n’ont quasiment parlé de rien d’autre ces dernières semaines : la crise du marché de l’énergie et les pics de prix consé-cutifs pour le gaz et l’électricité. La crise énergétique est également une sombre nouvelle pour le boulanger. Le four en particulier reste un gros consommateur dans l’atelier. Bien entendu, le boulanger ne décide pas du jour au lendemain d’investir dans un nouveau four. Mais le boom actuel des prix pourrait bien être la goutte qui les poussera à agir.
Les constructeurs de fours répondent depuis un certain temps à la demande d’appareils économes en énergie. La récupération de chaleur interne est la solution la plus populaire vers une consom-mation plus favorable. La configuration est simple : en gardant la chaleur dans le four, vous n’avez pas besoin de l’allumer tout le temps. La différence entre la température du gaz en sortie de cheminée et la température de cuisson reste la plus faible possi-ble. Le but est donc de ralentir la baisse de température lors de la mise au four et de la cuisson vapeur sans que le brûleur ne doive redémarrer.
Récupération
Les fournisseurs réalisent cet objectif de diverses manières. L’une des applications est un système de recyclage purement physique des gaz de combustion qui permet aux tuyaux en acier massif et aux murs en pierre isolés d’extraire la chaleur supplémentaire des gaz de combustion et de la stocker temporairement dans la récu-pération de chaleur. Les briques réfractaires agissent comme une sorte de tampon thermique, qui retient temporairement la chaleur résiduelle. Cela réduirait de presque 20°C la chute de température qui se produit lors de l’enfournage.
Une autre application consiste en des fours tubulaires annulaires avec une zone de plusieurs centaines de kilos de stockage de cha-leur ignifugé, où la masse accumulée fournit une chaleur rayon-nante uniforme. En combinaison avec une technologie de brûleur économique et une bonne isolation, cela devrait conduire à une consommation d’énergie inférieure de quarante à cinquante pour cent à celle de la génération précédente de fours à tubes annulaires.
Solutions alternatives
Les constructeurs de fours recherchent également une réduction de la consommation d’énergie par d’autres moyens. Ils le font, par exemple, avec des fours multi-thermiques ou hybrides, qui of-frent les mêmes fonctionnalités. Les étages inférieurs sont alors, par exemple, au gaz, tandis que le dernier étage est électrique. Il permet de cuire à différentes températures dans les différents niveaux. De plus, le dernier étage bénéficie de la chaleur montante des étages inférieurs. Les fours à huile thermique se présentent également comme économes en énergie, car l’huile retient plus longtemps la chaleur produite.
Faites le test : comparez
Dans la pratique, il reste difficile de comparer la consommation énergétique des fours sur une base individuelle. Une aide possible à cet égard est la « valeur calorifique » du four. Il s’agit de la quantité de chaleur dégagée lors de la combustion complète d’une quantité de gaz naturel, dans des conditions particulières. Plus la valeur est élevée, mieux le matériau conduit la chaleur et moins le matériau isole. Plus le pouvoir calorifique est bas, meilleurs sont les scores du four.
Texte: Dries Van Damme. Photo: Jack Mazur (The Image Factory).
Photo: Compte tenu de l’évolution actuelle des prix de l’énergie, un four écoénergétique est plus que jamais préférable.
Soyez le premier à commenter