Délifrance à Nivelles veut être plus proche de sa clientèle

L a société de pains et viennoiseries surgelées Délifrance est implantée en France depuis 1983. La seule division belge se trouve ici, dans le Brabant wallon, et ne compte pas y déloger.

Vous avez probablement déjà goûté de nombreuses créations de ce groupe. Délifrance, c’est l’une des entreprises spécialisées dans la conception de viennoiseries, de snacks chauds et de pains artisanaux au levain ou italiens.

Leur particularité : ces produits sont surgelés et cuits dans les points de vente directement. Délifrance Belgique est l’une des divisions du groupe Délifrance – qui appartient à Vivescia, une coopérative agricole et agroalimentaire française – qui se situe, sans surprise, en France.

Gil Dumarey à la barre


La Belgique est une entité Benelux. Cela veut dire qu’elle gère toutes les activités du pays et du Luxembourg depuis le Brabant wallon et plus précisément à Nivelles.

Et si elle ne gère pas en son siège les activités des Pays-Bas, c’est parce qu’ils possèdent leur propre bâtiment.

Cela fait beaucoup de cultures différentes à gérer. Pour s’y retrouver, il fallait engager un homme à la hauteur.

Cette personne, c’est Gil Dumarey, le Managing Director de Délifrance Belgique. Il intègre la société en 2014 et se voit attribuer la gestion supplémentaire de la Hollande en 2017 : « Je partage mon temps entre les deux entreprises. Je passe 70 % de ma vie professionnelle ici et 30 % en Hollande », précise-t-il. Gil Demarey est un amoureux des études. Il réalise un master en économie spécialisé dans les ressources humaines qu’il complète avec un cursus en marketing à l’ICHEC et en finances à la Vlerick Business School. Des compétences qui collent parfaitement aux attentes de la société.

Délifrance Belgique est la première division à avoir été créée en dehors des frontières françaises :

« À l’époque, nous avions une usine de production, mais nous l’avons fermée en 2014. Elle était petite et pour être concurrentiel, il faut des lignes qui produisent de grands volumes… », développe Gil Dumarey. Aujourd’hui, les usines se trouvent à l’étranger. Il y en a en France, en Thaïlande, en Chine, en Angleterre et en Allemagne et les zones de distribution sont encore plus nombreuses : « Nos produits sont distribués partout dans le monde », commente le directeur.

« La boulangerie façon française est un produit d’export énorme. En Asie, c’est encore considéré comme un luxe ». Un luxe qui enrichit les caisses de la société. Délifrance, c’est 700 millions d’euros de chiffre d’affaires par an. « Le Bénélux est la cinquième division du groupe. On fait environ 60 millions d’euros par an et ce chiffre tend à croître », précise encore Gil Dumarey.

Une société humaine


Actuellement, Délifrance se porte bien. Mais les ambitions du groupe ne s’arrêtent pas là : « Aujourd’hui, tout le monde fait de bons produits. Nous, nous voulons être des spécialistes », affirme Gil Dumarey. « On veut être les numéros un en Europe en viennoiserie. Si on fait des tests à l’aveugle avec nos clients, nous sommes clairement dans le top 2 ou 3 », ajoute-t-il.

Délifrance projette également d’être le leader du marché avec ses pains artisanaux, « notamment avec le pain au levain (ndlr : sans levure) », confirme le patron. Pour pouvoir atteindre ces buts, Gil Dumarey est d’avis que tout le personnel connaisse parfaitement les produits, de leur composition à leur fabrication.

Mais ce n’est pas tout. Selon lui, les vendeurs ne doivent pas se présenter comme tels : « Notre but, c’est d’accompagner le client dans son business. On doit savoir qui est notre consommateur pour pouvoir lui offrir tout ce dont il a besoin à n’importe quel moment de la journée. Nous sommes plutôt des consultants et non des vendeurs qui vendons pour faire du chiffre ». L’objectif principal de la société est de faire vivre une expérience exceptionnelle au consommateur : « Le client doit rayonner », complète Gil Dumarey.

Pour fédérer au maximum le personnel, Délifrance organise différents team buildings. L’un d’eux est le Télévie Run : « C’est une course à pied pour le Télévie que l’on organise pour la troisième fois. C’est ouvert à tous. Aussi bien aux collaborateurs qu’à toute personne lambda ». L’événement aura lieu le 10 mai prochain. Après la course, l’entreprise organise un petit drink et une dégustation de produits artisanaux de la région. Une occasion supplémentaire de se faire connaître dans la bonne humeur

Une académie dans le sous-sol


Chez Délifrance, on ne plaisante pas avec la nourriture. Que cela soit au niveau du goût ou encore de la présentation : « Nous avons 130 franchises dans le Benelux », informe le directeur. Et pour que tout soit exactement pareil dans chacun des restaurants, le siège a ouvert son « académie » dans les sous-sols du bâtiment : « C’est là que nos vendeurs apprennent les règles d’hygiène et s’entraînent à découper, à accueillir les clients, à vendre…

C’est le cœur du bâtiment, l’endroit où nous mettons tous nos produits en avant », explique Gil Dumarey. En dehors de ces sessions d’apprentissage, les membres du personnel sont relativement autonomes : « On demande à nos équipes d’être des « intrapreneurs ». C’est-à-dire que chacun est responsable de sa fonction. Chacun prend des initiatives et s’il rate, ce n’est pas grave. Même s’il y a des procédures à suivre, nous ne voulons pas d’une structure hiérarchique. Nous voulons que chacun ait l’impression de gérer sa propre société, comme une petite PME ».

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