L’Italie remporte la coupe du Monde

Pendant le salon professionnel Sirha qui s’est déroulé à Lyon, l’équipe de pâtisserie italienne a remporté l’or à la Coupe du Monde de la Pâtisserie. Le Japon a une nouvelle fois dû se satisfaire d’une médaille d’argent bien méritée. La France, quant à elle, a décroché le bronze.

Malgré le nombre réduit de participants, la seizième édition de la Coupe du Monde promettait d’être particulièrement passionnante. Sous réserve d’un coup de malchance ou d’un problème technique, les équipes qui monteraient sur le podium étaient déjà connues. La question était de savoir dans quel ordre. L’équipe italienne, composée de Massimo Pica, Lorenzo Puca et Andrea Restuccia ont récité une ode à la nature en présentant un tableau fait d’abeilles, de miel, de fourmis et de nectar.

Le dessert, le gâteau glacé et la dégustation de chocolats ont enflammé l’imagination et ont su convaincre les membres du jury, composé, comme d’habitude, de chefs internationaux étoilés et de pâtissiers renommés.

Une nouvelle formule

Le concours était cette fois placé sous le signe de la résilience et de la réactivité pour faire référence au coronavirus qui avait précédemment mis des bâtons dans les roues des organisateurs du concours. Les équi-pes ont eu du mal à s’entraîner à cause de la pandémie. En outre, de nombreuses équipes n’ont pas su participer au concours en raison des restrictions de voyage en Europe. En même temps, l’équipe de la Coupe du Monde a souhaité porter la créativité et l’inventivité à leur paroxysme en modifiant le règlement du concours. Pour l’édition de 2021, l’usage d’additifs, de colorants, de paillettes ou de dioxyde de titane a été explici-tement interdit. À ce titre, l’équipe suisse est repartie avec le prix spécial

  • création la plus respectueuse de l’environnement ». Le Chili a remporté le prix de l’esprit d’équipe.

Les créations de l’équipe italienne : pour le plaisir des yeux…

 Le podium

1. ItalieSeiya Harada (chocolat),
Massimo Pica (chocolat),Kengo Akabame (glace)
Lorenzo Puca (sucre),3. France
Andrea Restuccia (glace)Kevin Ollivier (chocolat),
Fabien Emery (sucre),
 Nabil Moudni (glace
2. Japon
Yuuya Tsukada (sucre),
  

La traditionnelle sculpture en glace ne faisait pas partie des épreuves imposées cette année. Plutôt qu’un dessert à l’assiette, les participants devaient imaginer un élégant dessert de restaurant. Différentes textures, températures ou encore une manipulation supplémentaire à table sont parvenues à faire oublier la classique tartelette servie dans une assiette. Cette épreuve a donc mis l’accent sur le rôle du pâtissier de restaurant. L’entremets au chocolat a cédé sa place au ‘dessert à partager’. Il était alors interdit de se servir d’un congélateur et les actes manuels ont dès lors permis aux équipes de faire toute la différence. Seul le dessert glacé est resté, mais nous avons observé beaucoup de plagiat des éditions précédentes.

Transition

Après les desserts végans de 2019, la Coupe du Monde a une nouvelle fois modifié son programme pour que chacun puisse repousser ses limites. Plus qu’une simple épreuve pour les participants, il s’agissait aussi de montrer les défis qui attendent le secteur dans sa globalité. Le nouveau comité organisateur, sous la présidence de Pierre Hermé, a souligné l’importance de la durabilité. Le concours exigeait des participants de produire une pâtisserie ‘consciente’, sans nuire à l’essence même du mé-tier pour autant. En effet, le consommateur exige davantage de produits naturels et il veut en savoir plus sur l’origine des ingrédients utilisés et de leur impact sur notre santé. Il est clair que la Coupe du Monde veut un rôle d’exemple dans ce cadre. L’édition de 2021 n’en représente que les prémisses. La transition – du concours et de notre métier – sera sans aucun doute mise encore plus en avant lors de l’édition de 2023…

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