Les Qataris renflouent et arment Galler pour la croissance

La chocolaterie Galler souhaite voir son chiffre d’affaires gonfler à 40 – 45 millions d’euros d’ici 2021. Pour y arriver, il table sur une expansion internationale mais aussi sur la Flandre. Cette croissance est soutenue par une injection de 10 millions d’euros de l’actionnaire.

La famille du cheik qatari Bin Jassim Al Thani, actionnaire à 100% des chocolats Galler, avait en décembre donné toutes les garanties de la pérennité de l’entreprise et annoncé l’injection de liquidités dans l’entreprise, indiquait son nouveau CEO, Salvatore Iannello. Aujourd’hui, ce dernier explique que l’actionnaire a tenu ses promesses et a mis la main au portefeuille.

10 millions euros

Dans « La Meuse », Salvatore Iannello, affirme que les Qataris ont renfloué les comptes à hauteur de 7 millions et ajouté 3 millions pour le déploiement de la marque. À côté de cela, les magasins, qualifiés de déficitaires, ont été fermés en Belgique alors qu’en France une dizaine de personnes a quitté « volontairement » le navire.

« On a ouvert un nouvel outlet à Marche qui marche du tonnerre, l’atelier a gagné en productivité et plusieurs actions marketing ont été organisées », affirme le patron qui se targue par ailleurs d’un effectif stabilisé à quelque 170 salariés dans les ateliers. Quant au chiffre d’affaires, il est attendu pour l’année en hausse. Le chocolatier ambitionne par ailleurs d’ici trois ans entre 40 et 45 millions d’euros de chiffre d’affaires (contre 30 millions aujourd’hui).

La Flandre

Pour y arriver, Galler vise une expansion en Flandre grâce notamment à un accord avec Colruyt. La marché international n’est pas oublié notamment au Japon et en France.

Enfin, autre point d’attention de Salvatore Iannello: l’écologie. Il souhaite ainsi réduire l’empreinte écologique de Galler. « Ce sont mes trois ‘P’: Profitabilty, Planet, People ».

L’actuel CEO est celui qui avait oeuvré à la montée des Qataris dans le capital de Galler. L’aventure avait commencé en 2006. « À l’époque, il fallait assainir l’entreprise et lui permettre d’investir, ce qui a permis de lancer de nouveaux produits. »

Fin mai 2018, la famille du cheik prenait le contrôle total de la chocolaterie forçant son fondateur à un pas de côté pour finalement totalement délaisser la société. Jean Galler a depuis retrouvé le plaisir du tablier de boulanger.